Dans la vie d’une femme, la période fertile avec les cycles, les règles, … dure environ 40 ans. Ça fait très long si cela ne se passe pas très bien et est douloureux !
Heureusement des explications et surtout des moyens d’action existent !
Surtout n’hésitez pas à en parler ! Il n’y a aucune raison de souffrir en silence et de vous empêcher par-là l’accès à des solutions de soulagement.
Les douleurs de règles ne sont pas une fatalité !
Les douleurs des règles, ou dysménorrhées, proviennent du décollement de la muqueuse utérine et des contractions de l’utérus pour expulser cette muqueuse, « nettoyer » l’utérus pour préparer le nouveau cycle, la nouvelle muqueuse, le nouveau nid d’un potentiel bébé.
Il est normal d’avoir quelques petites douleurs ou tiraillements mais cela doit rester tout à fait vivable. Si ce n’est pas le cas, il y a surement quelques améliorations possibles.
Une histoire de col
Une des causes de douleur est que le col de l’utérus reste fermé, contracté alors que l’utérus pousse pour expulser la muqueuse.
Si vous avez des tensions musculaires diverses, des crampes, des coliques alors probablement que vous avez un terrain qui favorise le fait que votre col reste volontiers contracté lors de vos règles.
A noter que ce type de douleur disparaît souvent après le premier enfant car l’accouchement aura bien fait travailler ce col !
Mais d’ici là, ou pas, deux pistes sont à explorer pour équilibrer ce terrain :
Le système nerveux, l’équilibre entre activité et repos et l’état de stress.
Le système nerveux sympathique, celui qui gère l’activité mais aussi qui est en excès lors de stress, a tendance à provoquer une suractivité musculaire ; alors que le système parasympathique, celui qui gère le repos, la réparation, la digestion, aide à la détente musculaire. Dans ce cas, le sommeil, le repos (hé oui !) et toutes les techniques de relaxation sont les bienvenus. C’est le moment de prendre un bon bain chaud, regarder un film avec une bouillotte sur le ventre en se faisant masser les pieds par son Jules !
A tester : cohérence cardiaque, tapis de fleurs à pics, massage, réflexologie, …
Quelques huiles essentielles peuvent aider à calmer le système nerveux et donc les contractures désagréables : la marjolaine à coquilles et la lavande sont des valeurs sures, sans contre-indications et bien tolérées par la peau. La camomille en tisane peut être d’une belle aide.
Le statut en magnésium.
Il va souvent de pair avec le système nerveux.
Le magnésium c’est un peu notre bouton OFF. Si on en manque on reste constamment sur le mode ON : l’activité voir hyperactivité et la contraction musculaire.
Et bêtement quand on est stressé, on élimine notre magnésium par les urines au lieu de le conserver, ce qui accentue le stress, les contractures musculaires… Cercle vicieux…
Un petit test facile à faire pour savoir si vous manquez de magnésium : regardez-vous dans le miroir et tapoter votre joue, sous la pommette. Si le muscle de votre lèvre supérieur se met à bouger c’est un signe de manque de magnésium (signe de Chvostek).
Vous pouvez aussi observer si l’iris de vos yeux est marqué par des cercles qui en font le tour.
Pour remonter votre taux de magnésium vous pouvez manger du chocolat noir à plus de 70% de cacao (la bonne nouvelle !!), graines de courges, noix du brésil, pignons de pin, amandes, noix de cajou, son de blé et d’avoine, levure de bière. Si vous optez pour un complément alimentaire, ce qui peut être une bonne idée pour « remettre les pendules à l’heure », prenez une forme bien assimilable comme le bisglycinate ou citrate de magnésium. L’huile de magnésium peut être aussi une excellente alternative grâce à son assimilation par la peau.
Inflammation
Un autre facteur favorisant la douleur est en lien avec la gestion de l’inflammation par le corps. Notre corps fabrique les substances qui favorisent l’inflammation à partir de l’acide arachidonique qui est une graisse que l’on retrouve principalement dans les produits animaux (viande, produits laitiers,…). Les substances qui empêchent ou terminent l’inflammation sont produites à partir des oméga 3 prioritairement, et 6 (huile de noix, colza, onagre, bourrache, huile de poisson, saumon, sardine, …).
Afin de limiter la réaction inflammatoire, il est intéressant de tester d’éviter la viande et les produits laitiers la semaine avant les règles et privilégier plutôt les protéines végétales, les poissons gras des mers froides et les huiles citées.
Congestion
Les règles sont ressenties plus douloureusement si la zone pelvienne est congestionnée, si les liquides, la lymphe y stagnent. Dans ce cas il est essentiel de travailler en amont, comprendre et traiter la/les causes de cette congestion (congestion du foie, blocage ostéopathique, blocage du diaphragme, déséquilibres hormonaux, …)
Sur le temps des règles, il peut être très utile de se rappeler de respirer profondément pour faire travailler son diaphragme, masser ce dernier pour le détendre et aller se balader tranquillement pour mettre en mouvement les liquides et les structures du petit bassin.
Tampons
Les tampons peuvent aussi favoriser, voir causer des douleurs pendant les règles. Je ne connais pas le mécanisme de ce fait, mais pour l’avoir expérimenté et beaucoup entendu autour de moi, le passage à un autre moyen de protection peut être d’un grand soulagement. Coup de pub pour la coupe menstruelle, qui en plus est bien plus respectueuse de notre vagin et de l’environnement !
En vrac
La constipation est aussi un facteur favorisant les douleurs.
Les blocages, déplacements des structures osseuses après un choc sur les fesses ou dans le dos mériteraient d’être corrigés par un/une ostéopathe.
Les dérèglements hormonaux, syndrome prémenstruel sont bien sûr des facteurs favorisants et se traitent en amont des règles.
Et…
Si les règles sont très douloureuses, demandent l’utilisation d’antalgiques puissants plusieurs jours, il faut impérativement vérifier avec le/la gynécologue s’il n’y a pas une endométriose sous-jacente.