Syndrome prémenstruel

Vous savez c’est cette période avant les règles où il peut se passer un certain nombre de choses assez désagréables! Seins tendus et douloureux, ballonnements, diarrhée, constipation, l’impression que tout stagne dans votre bas ventre, prise de poids par rétention d’eau, œdème, poussée hémorroïdaire, maux de tête, difficultés à digérer, nausée, faim, envies irrépressibles de sucre, troubles du sommeil, changement d’humeur, irritabilité, anxiété, nerfs à fleur de peau, …

Les signes physiques sont certes pas sympas, mais les signes psychiques peuvent être particulièrement déstructurants et destructeurs. La semaine d’avant tout allait bien et cette semaine vous ne vous reconnaissez plus! Vos émotions, vos sentiments peuvent changer, ce qui peut modifier pour un temps votre perception de vous-même et votre personnalité et votre comportement envers votre entourage. Parfois d’ailleurs c’est votre entourage qui le remarque avant vous… et souvent pas forcément avec des compliments…

Équilibre hormonal du cycle menstruel

Le cycle menstruel est complexe et une multitude d’éléments de notre quotidien peuvent venir le perturber.

Dans le cas du syndrome prémenstruel, il y a un dérèglement hormonal en deuxième partie de cycle : il y a trop d’œstrogène par rapport à la progestérone.

Hyperœstrogénie

Jusqu’à la quarantaine c’est souvent un taux d’œstrogène trop élevé qui crée le déséquilibre. Plusieurs causes sont possibles :

> Les ovaires sont trop stimulés par l’hypophyse.

Nous pouvons utiliser des plantes régulatrices, qui vont calmer le jeu et permettre l’équilibre, telles que le Framboisier, le Cassis ou l’Eglantier.

>Le stress provoque une élévation du taux d’œstrogène. Le cortisol, hormone du stress prolongé, étant un précurseur des œstrogènes.

Dans ce cas il convient de travailler à l’équilibre du système nerveux au niveau du mode de vie (récupération, nutrition, gestion des émotions).
Les plantes calmantes, rééquilibrantes peuvent être d’une belle aide (Aspérule, Mélisse, Fleur d’oranger, Passiflore, Tilleul, Valériane, Marjolaine), sans oublier les micronutriments nécessaires au système nerveux (magnésium et vitamines du groupe B).

>Le foie peine à dégrader les hormones circulantes, dont le taux est le plus élevé en fin de cycle. Il y a une « auto-intoxication » aux hormones.

Nous pouvons donner un coup de pouce au foie grâce aux plantes telles que le Romarin, l’Artichaut, le Chardon-Marie.
Il est nécessaire aussi d’évaluer, et si besoin modifier, les facteurs de fatigue du foie (alimentation, constipation, toxiques, …) ainsi que combler les éventuels déficits en micronutriments dont il a besoin pour son travail de détoxication (Vitamine B3 notamment, soufre, sélénium, zinc).

>La constipation et la perturbation de la flore intestinale peuvent aussi augmenter le taux d’œstrogène.

Il est intéressant d’augmenter son apport en fibres pour éviter que les œstrogènes éliminés par le foie soient réabsorbés dans les intestins.
Nous pouvons aussi travailler avec des probiotiques spécifiques en fonction du type de perturbation de la flore afin de limiter une réactivation des œstrogènes par les bactéries intestinales.

>Les xéno-œstrogènes sont des molécules provenant de notre alimentation ou notre environnement. Elles se comportent comme des œstrogènes et viennent perturber le système hormonal. C’est le cas de certains pesticides, plastiques, revêtement téflon. L’eau du robinet peut aussi être source d’œstrogènes provenant des pilules contraceptives actuellement encore non filtrés par les STEP.

Adopter une alimentation bio, limiter les emballages et contenants en plastique et aider le foie à éliminer ces toxiques sont nos moyens d’action.

Insuffisance progestative

A partir de la quarantaine environ, le taux d’hormones commence à baisser, c’est le tout début de la période de pré-ménopause, qui s’étend sur une dizaine d’années. Le taux de progestérone est le premier à baisser, ce qui induit un taux d’œstrogène relativement trop élevé par rapport à la progestérone, et provoque donc des symptômes prémenstruels.
Il peut aussi exister un taux de progestérone bas chez les jeunes femmes, hors contexte de pré-ménopause.

>Le stress, encore et toujours lui, provoque une conversion de la progestérone en cortisol et donc une baisse de la progestérone.

>La consommation de graisse animale, et notamment l’acide gras arachidonique, est associée à une diminution de la production de progestérone par le corps jaune. Il est donc intéressant de limiter sa consommation de viande et produits laitiers, du moins en deuxième partie de cycle.

Nous pouvons utiliser certaines plantes qui possèdent des molécules qui imitent la progestérone comme le Gattilier, l’Alchémille, l’Achillée millefeuille.

 

Souvent il n’y a pas une cause exclusive et un traitement unique, mais plutôt une accumulation de facteurs et plusieurs adaptations à faire au quotidien. Les deux à considérer en priorité pour une diminution des symptômes sont le stress et le foie.

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