Le bilan des acides gras érythrocytaires

S’il y une analyse biologique qui démontre bien la citation « dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es » c’est le bilan des acides gras érythrocytaires. En d’autres termes, c’est l’analyse de la composition en lipides de la membrane de nos globules rouges et par extension de nos autres cellules. On peut réellement constater l’aliment qui devient une partie de nous-même !

Ainsi si nous mangeons beaucoup de beurre ou produits laitiers gras, nos cellules seront composées de beaucoup d’acide myristique et trans-vaccénique. Si nous mangeons beaucoup de poissons des mers froides, elles seront composées de plus d’EPA et DHA, deux oméga 3.

Chaque acide gras a ses propriétés physiques. Ainsi les molécules des acides gras saturés sont plus rigides que celle des acides gras polyinsaturés, ce qui influence la souplesse globale de la membrane cellulaire. Des globules rouges souples se faufileront plus facilement dans les petits capillaires. Des cellules souples permettent aussi à ses récepteurs d’être plus mobiles et « actifs ». La cellule est donc plus fonctionnelle.

Les acides gras sont aussi précurseurs de divers messagers chimiques. Les oméga 3 sont précurseurs des messagers antiinflammatoires alors que certains oméga 6 des messagers proinflammatoires. Leur rapport détermine donc en partie la gestion des inflammations du corps.

Cette analyse permet donc d’évaluer les apports alimentaires (trop, pas assez) mais aussi l’absorption et les transformations enzymatiques (notamment par la delta-6-désaturase) des différents acides gras.

Cette analyse fournit des informations sur les facteurs améliorants ou au contraire aggravants les troubles de santé suivant :

  • Risques ou pathologies cardiovasculaires
    Athérosclérose, AVC, infarctus
    En complément des analyses classiques du cholestérol, il est ainsi possible de quantifier les facteurs délétères tels que des quantités trop élevées d’acide gras trans et d’acide gras saturés, mais aussi les facteurs de protection que sont les oméga 3.
  • Pathologies inflammatoires chroniques
    Les quantités et rapport entre oméga 3 et oméga 6 permettent de définir un terrain plutôt proinflammatoire ou au contraire des ressources antiinflammatoires.
  • Pathologies ou troubles du système nerveux
    Dépression, troubles cognitifs, TDAH
    Un statut en oméga 3 correct permet une bonne fluidité membranaire et donc des neurones fonctionnels, ainsi qu’une protection antiinflammatoire.
  • Pathologies cutanées
    Sécheresse, eczéma, psoriasis
    Certains types d’acides gras étant très impliqués dans la bonne santé de la peau.
  • Grossesse et allaitement
    Où les taux d’omega 3 sont particulièrement important pour le développement du bébé et notamment de son cerveau.
  • Syndrome prémenstruel
  • Surpoids, obésité
    Où une multitude de facteurs physiopathologiques est à prendre en compte bien au-delà des apports alimentaires et l’activité physique.

Voici un exemple d’une personne qui mange probablement beaucoup de produits laitiers gras. Son profil d’acides gras démontre un terrain plutôt proinflammatoire. Elle a probablement aussi un déficit enzymatique.

Acide gras érythrocytaire

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