En bref
Plusieurs concepts définissent la médecine intégrative:
La médecine intégrative met la personne au centre des soins, le considère comme expert de sa situation et surtout décideur ainsi qu’acteur de son projet de santé. Ainsi en médecine intégrative nous travaillons en partenariat avec la personne en fonction de ses besoins et objectifs.
Elle s’inscrit dans une approche holistique et systémique de la personne, c’est-à-dire considère chaque éléments et ses interactions avec d’autres que cela soit au niveau physiologique mais également environnemental.
La médecine intégrative coordonne, créer une synergie entre les traitements de la médecine conventionnelle et ceux des médecines alternatives ou complémentaires.
Pour ce faire, elle s’appuie autant que possible sur des bases scientifiques, des données probantes, sans en exclure pour autant le savoir empirique (observations, expériences).
Il est pertinent d’intégrer des médecines alternatives et complémentaire à tout moment sur le continuum santé-maladie. Toutefois son champ d’action préférentiel est la prévention et le maintien en santé.
Pour aller un peu plus loin
Aujourd’hui, de plus en plus de médecins intègrent ou proposent, de manière timide ou engagée, des traitements complémentaires ou alternatifs à ceux de la médecine conventionnelle.
Le plus couramment observé est l’utilisation des médicaments phytothérapeutiques pour compléter ou parfois remplacer les traitements de synthèses, notamment dans le domaine de la santé mentale (anxiété, troubles du sommeil, …). Cela s’explique par l’histoire, les plantes médicinales ayant accompagnées les médecins depuis la nuit des temps, avant d’être mises de côté au profit des molécules de synthèse. C’est également dans ce domaine des médecines alternatives et complémentaires, qu’il est le plus aisé de mener des études scientifiques.

Pour exemple, la Rhodiola rosea connait une importante augmentation des recherches à son sujet ces vingt dernières années.
Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=rhodiola+rosea
D’autres médecins orientent leurs patients dans le réseau socio-sanitaire, conscients que la médecine qu’ils maitrisent ne répond pas entièrement à toutes les dimensions de la santé de l’humain.
Ainsi des réseaux de médecine intégrée commencent à s’organiser et même à gagner certains hôpitaux.
Le CHUV, en 2017, a été le premier centre académique d’Europe francophone à ouvrir un Centre de médecine intégrative et complémentaire (CEMIC). Leurs domaines d’expertise sont entre autres, l’oncologie et l’antalgie intégrative.
L’ISMAC/ISMI, groupement d’infirmières spécialisées en médecine alternative et complémentaire/médecine intégrative, s’engage depuis 2006 à créer ces ponts, ces liens entre les différentes médecines. La culture et la science infirmière se positionnent en faveur d’une considération holistique de la personne et de sa santé. Elles sont également fortement ancrées dans une approche centrée sur la personne, mettant le projet de santé de la personne au centre des soins, en faisant appel à ses ressources et son élan vital.
Au-delà des techniques spécifiques, il existe donc une vision partagée de la santé entre les infirmières et les thérapeutes en médecine complémentaire/alternative, d’où un rapprochement naturel.
La vision systémique de la santé se développe et les partenariats clients-médecins-thérapeutes accroitront leur maturité ces prochaines années.
Nous pouvons espérer un développement prioritaire de la médecine préventive, particulièrement dans le domaine des maladies non transmissibles, où les médecines alternatives et complémentaires ont un apport logique.